L'authenticité sur le chemin spirituel...

Elle est en vogue, à la mode, dans l’ère du temps (l’ère du Verseau?)…LA SPIRITUALITÉ, comme si elle était une voie. Comme s’il y avait une voie spirituelle et…le reste.

À une époque dans laquelle l’individu vivait en communauté, les épreuves initiatiques étaient organisées, ritualisées, comme des rites de passages vers non pas « l’état d’homme » (on en a raz le bol du monopole de l’énergie masculine, et c’est un homme qui écrit), mais vers un état de conscience élargi. Il est clair, lorsque nous étudions l’astrologie, que chaque âge, chaque période de vie correspond à l’intégration de certaines énergies. Pas besoin de jouer le sage à 20 ans, l’heure est d’abord aux expériences. Chaque cycle correspond à un état de conscience à intégrer, à élaborer au rythmes de nos expériences.

Aujourd’hui, tout est accéléré, et même si nous ne sommes pas dans le monde des dragons et des chevaliers en quête du graal, en fait… Nous le sommes plus que jamais.
Nos rites de passages sont perpétuels, comme si l’Intelligence Universelle parsemait des épreuves initiatiques pour élargir la conscience humaine. « Nous ne cheminons pas de l’erreur vers a vérité, mais d’une vérité moindre à une vérité plus vaste ».
Nos monstres et Dragons sont nos factures, notre quête du Graal notre recherche de sens et de ce qui compte pour nous, notre rite de passage d’homme notre première drague, . Notre première expérience sexuelle en est un autre, notre premier travail, notre premier appartement, nos premiers conflits. Notre compte bancaire à gérer, nos défis quotidiens sont de perpétuels rites de passages potentiels. Chaque journée un enseignement spirituel potentiel au confins des mondes.

Un chemin « spirituel » n’est à mon sens rien d’autre qu’un chemin de conscience. Chacun de nous, hors des institutions religieuses, peut vivre son « chemin de conscience » pour avancer vers l’expression encore plus aboutie de qui il est.

Et justement, dans cette société moderne et sa mode du bien être anesthésiant et illusionnant un changement en lieu d’un apaisement temporaire, un divertissement agréable, être AUTHENTIQUE est certainement l’arme de discernement la plus puissante. Écrire cet article est pour moi faire un point, un point de taille (même s’il apparait petit ici « . ») .

Les énergies actuelles sont l’oeuvre d’un travail majeur des profondeurs. La plupart des planètes (comprendre ici « énergies ») étaient alors jusqu’à il y a quelques jours rétrogrades. C’est à dire « intériorisées » pour tout cet été. Où ca? En toi. En chacun de nous. Des effets de surprises avec un Uranus comme seule planète directe, absolument chamboulantes, en tout cas dans ma propre vie, viennent confirmer et m’apprendre encore (et toujours) l’astrologie. Mon plus grand maître d’astrologie est et restera la vie elle même qui m’enseigne à travers mes expériences.

C’est dans ces moments précis que nous voyons si la « philosophie » que nous avons emmagasiné depuis toutes ces années est une réelle connaissance. Une philosophie n’est rien d’autre qu’une perception intellectuelle de la réalité. Seulement, si cette philosophie n’est pas « descendue » dans notre corps, dans notre ORGAN-isme, dans nos tripes, elle n’est que du vent (à l’image du mental, l’élément air). 
L’expérience est l’opportunité rêvée d’INCARNER notre philosophie. Lorsque nous vivons ce que nous pensons et incarnons nos valeurs profondes, nous sommes authentiques. Lorsque ce n’est pas le cas, il y a une incohérence de taille entre le coeur et l’esprit, entre l’air et le feu. Le problème la dedans, c’est que l’air peut attiser le feu, ou le feu s’emporter dans l’air. Les deux doivent être harmonisés. Incarner notre philosophie et que notre philosophie soit à l’image de notre essence même.

Que c’est difficile, sur le chemin, lorsque les émotions se mettent en mouvement, de savoir leur donner libre cours tout en orientant la trajectoire. C’est là l’entrainement sur le Dojo de la vie le plus exceptionnel, le plus recherché. En prendre conscience, c’est déjà être en mesure de remercier pour ce « rite de passage » proposé.

Accepter, s’incliner, en sachant en son for intérieur que tout est pour un mieux, pour LE mieux, car marcher droit, ce n’est pas possible, la vie n’est pas droite. Elle est faite de courbes et de surprises. Marcher « droit », c’est se tenir dignement face à nos courbes, contours, nos travers. Comme si chacun devait se tenir debout avec la même « droiture ». C’est garder la trajectoire de notre cible…laquelle? QUI JE SOUHAITE ÊTRE?

Est ce que j’incarne, en cette expérience précise, ma spiritualité? Qui est à remettre en question? Ma spiritualité et ce que je prône? Ou bien moi même?

Savoir se courber et s’incliner pour esquiver le temps d’un instant, c’est pourtant bien aussi « rester » droit.Accepter sa vulnérabilité dignement le temps qu’il faudra, c’est justement aussi « rester droit ». Savoir tomber « c’est rester droit ». C’est l’authenticité de pouvoir être digne d’un enseignement reçu.

L’honnorer. Car se faisant, TU t’honores…

Dans le désert de notre expérience, accepter de ne pas savoir ce qui ne nous est pas accessible. Accepter de ne pas avoir les réponses, accepter d’avancer avec nos questions. Et savoir, bien au fond, dans notre Chapelle Intérieur, que la Lumière, elle, sera au rdv en son temps et en son heure.

Car une chose est certaine, l’Horloge de l’Univers, elle, est bien à l’heure pour sonner le temps de nos expériences.